La culpabilité des parents est mise en avant dans les problèmes de surpoids que peuvent rencontrer les enfants. Car la plupart du temps, en dehors des facteurs génétiques héréditaires, un enfant ne grossit pas tout seul, ne choisissant pas lui-même sa nourriture dans les premières années de sa vie. S’il reçoit une mauvaise hygiène alimentaire de la part de ses parents, il prendra du poids et orientera ses repas vers tout ce qu’il aime a priori, sans apprendre la notion de ration, sans se priver, au-delà de la satiété ce qui n’est pas forcément bon à terme pour lui. Tout petit déjà certains parents ont tendance à « gaver » leur enfant, et ce dès la prise du biberon. En agissant de la sorte, le conditionnement de l’enfant est tel qu’il ne reconnaît plus la sensation de rassasiement et demande sans cesse à manger, pour apaiser chacune de ses sensations. Un comportement particulièrement déstabilisant duquel peuvent découler des années de déséquilibre alimentaire. Les parents ont le devoir d’apprendre à manger à leurs enfants, celui de leur faire goûter toutes les saveurs, de mettre dans leur assiette légumes, fruits, protéines, produits laitiers, pain, et tout ce qui leur apporte un équilibre nutritionnel nécessaire. Ils doivent les inciter à boire de l’eau plutôt que des sodas, des boissons sucrées, et des jus non naturels. Bien sûr les enfants ont droit aux sucreries et aux bonbons, douceurs de l’enfance, il n’est pas question de les faire vivre en ascètes et de leur imposer des restrictions qui auraient un effet tout aussi néfaste, il s’agit juste de leur apprendre à consommer normalement et à ne pas se goinfrer.
À l’adolescence, les enfants sont fragiles, c’est à ce moment-là qu’ils compensent leur manque affectif en s’orientant le plus souvent vers la mal bouffe, ce qui les confine encore plus dans un sentiment de mal-être, s’ils ont déjà tendance à grossir.
Leur corps en devenir se charge de cellules adipeuses, ils stockent, ne font pas de sport, passent des heures vautrés devant la télé ou sur leur ordinateur, ce qui n’est pas vraiment conseillé ni pour leur santé ni pour leur moral. L’excès de poids entraîne chez l’enfant toutes sortes de troubles moteurs et psychologiques qui portent une atteinte à sa liberté. Être « gros » enfant est particulièrement difficile à supporter, avec les railleries quotidiennes dans la cour de l’école et la stigmatisation systématique. Les parents et les encadrant doivent être vigilants à cette souffrance qui sévit souvent dans l’ombre. L’essentiel est donc de rester à l’écoute, de parler sans tabou ni jugement du surpoids de votre enfant, de l’aider à trouver des solutions adaptées qui lui conviennent le mieux, de l’accompagner dans la nouvelle façon de manger avec laquelle il va devoir composer, de le sensibiliser à la santé, au sport, sans l’abrutir de conseils ou de complexes au vu des diktats imposés. Faire valoir l’aspect santé au lieu de l’aspect physique fait passer un message moins dévalorisant pour un enfant déjà mal dans sa peau. Un problème de société, mais aussi un problème familial qui peut apprendre à se régler au sein de tous les foyers si les parents s’investissent eux même dans la gestion de l’équilibre alimentaire.